Frédéric Lévy, maître d’œuvre du premier festival 7è Art, est un homme heureux.
A la tête du 1er Festival de la restauration cinématographique, le pari était osé de vouloir mettre en avant ce travail minutieux et hautement technologie censé redoner vie à des long métrages plus ou moins oubliés aux copies abimées par les effets du temps sur la pellicules argentique. Mais c’était sans compter sur la qualité retrouvée de ces chefs-d’oeuvres !
Qualité retrouvée d’une image aux incroyables tonalités et colorimétries. Quel travail de restitution de la sensibilité des réalisateurs et de la maîtrise technique des techniciens. Quel hommage à ces métiers de la photographie que de permettre de retrouver la précision d’un éclairage, d’une lumière, d’une couleur… La bande son, elle non plus n’est pas oubliée : les ambiances sont retrouvées, les voix éclairées, les défauts effacés tout en gardant puissance et précision (aujourd’hui perdues par les compressions numériques).
L’Eternel retour, La traversée de Paris, Les Barbouzes deviennent alors Tableaux de Maître ! Et le restauration un travail de haute précision par des mains expertes et des outils de haute technologie.
Ce Festival est bien né et son premier Palmarès est à son image : une star mondiale, quinquagénaire et ayant dans sa jeunesse reçue pas moins de 7 Oscars en 1963 :
Meilleur film : Sam Spiegel
Meilleur réalisateur : David Lean
Meilleure direction artistique : John Box, John Stoll et Dario Simoni;
Meilleure photographie : Freddie Young;
Meilleur montage : Anne V. Coates;
Meilleure musique : Maurice Jarre;
Meilleur son : John Cox.
Le Prix du jury de la meilleure restauration a été remis par Madame Candice Patou(voir l’interview) à… Lawrence d’Arabie.
Crédit photo : Vosges Matin